Le réveil sonne et je ne veux pas y croire. Je regarde l’heure et je ne peux même pas négocier, je dois me lever. La nuit a été agitée. J’ai le souvenir de m’être réveillée à plusieurs reprises. J’ai trouvé le temps long. Au final, je ne me suis pas véritablement reposé. J’ai du mal à comprendre ce qui a joué en ma défaveur mais j‘accepte mon sort. Je ne suis sûrement qu’une personne parmi tant d’autres à vouloir dormir un peu plus.
Je dois me rendre à un rendez-vous et je saisis l’occasion de marcher. Je m’y rends à pieds, aller et retour. Je suis plutôt surprise par la facilité que j’expérimente dans les mouvements. Je remercie mon enveloppe de me permettre des choses si simples. A mon sens, les plus grandes victoires sont dans les petits actes.
Plus tard, je me mets à écrire. J’ai du mal à me concentrer. Au fond de ma boite crânienne, ça tambourine. Je lutte. Le batteur se rapproche de mes tempes. Il est insistant. Je réunis toute ma volonté pour tenter de l’affronter. Rien n’y fait, ni l’eau, ni les substances que je lui envoie dessus n’ont raison de lui. Il a gagné. J’ai mal à la tête.
Mon dernier joker. Abandonner mes plans et clore mes paupières. Je suis mise sur pause.
A mon réveil, je n’aperçois plus le méchant musicien. Je suis enveloppée dans une chaleur étouffante. Le poids de mon corps a doublé. Je me résigne à terminer mon article le plus rapidement possible. Je n’ai pas envie d’abandonner ou de le bâcler mais je dois admettre qu’aujourd’hui, je lutte. Malgré tout, je reste combattive. Je relis très rapidement afin de ne pas trop réfléchir. La fatigue me rend plus sensible aux doutes. Je dois rendre la confiance que mon corps mérite. Il m’a demandé du repos, c’était un besoin. Pourquoi je me justifie?

J’ai besoin de finir la journée de la manière la plus douce qu’il soit. Adriene m’accompagne encore sur mon tapis de yoga. Je ferme les yeux. J’ai une confiance aveugle en sa voix. J’inspire et la douce odeur de l’huile essentielle de mandarine me réconforte. La pratique est une caresse à mon corps, à mon esprit.
C’est bien suffisant pour aujourd’hui.