
C’est une journée qui commence bien, je le sens. Je me prends en main et me dépose sur mon tapis de yoga. Des bâillements m’interpellent avec insitance. Mes muscles sont raides et les mouvements manquent clairement de grâce. Néanmoins, je suis solide. Je fais pleinement confiance à mon corps et j’accepte ses limites matinales. Dehors, le jour n’est pas totalement levé. La ville s’éveille tandis que mon corps se chauffe. J’ai l’esprit calme et concentré. Par moment, les difficultés se font sentir et je suis à deux doigts de relâcher mes efforts. C’est sans compter ma détermination, je suis combative aujourd’hui. Je n’ai pas l’intention de subir et de me laisser faire poliment.
A la fin de ma pratique, je me rends dans la cuisine. J’enclenche la bouilloire. Les bruits du quotidien ont quelque chose d’apaisant. J’écoute le bruit de l’eau qui frétille en attendant le cliquetis qui m’assurera qu’elle est prête. J’ouvre une armoire, saisi une tasse. La matière est lisse et brillante. L’eau envahit le récipient et submerge le thé que j’ai choisi. Les effluves de celui-ci s’envole jusqu’à mes narines. Décidément, c’est déjà une belle journée.
Par la suite, je prends le temps de faire une douche chaude. Mes muscles ont bien travaillé. Je dois les récompenser! A la fin de mon rituel, je me sens prête à vivre pleinement.
J’aborde la thématique de ma reconversion professionnelle. Ce sujet n’est en soit pas simple à gérer, sachant que je ne l’ai pas choisi. Malgré tout, c’est une nouvelle chance d’apprendre et d’élargir mes horizons. Hier, je me sentais totalement perdue. A présent, je suis prête à affronter. J’applique la force cultivée sur mon matelas à ma vie réelle. Je dois lutter pour mes ambitions et mes projets.
C’est une matinée très productive. Je suis plutôt fière de moi.
Le reste de mon après-midi est consacrée à mon bien-être physique. Je me rends chez ma thérapeute.
Le soir venu, dans ma tête, les idées ne cessent de fuser. Il existe tellement de chemins professionnels qu’il m’est difficile de m’en faire une idée définitive. Je continue à me documenter et regarde des conférences. Au bout d’un temps, je me sens satisfaite et je décide de passer à la partie écriture.
L’exercice est périlleux. Pourtant, je dois aussi accepter de retranscrire les mauvais moments. Il est normal d’avoir des périodes plus négatives et les émotions qui les accompagnent. Je ne peux les éluder dans mes écrits car c’est en partie ma vie. Les noter, c’est aussi y faire face.
Et je tiens à faire face à ma vie, à mon passé et surtout: je tiens à être prête pour mon futur.
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