Je me lève avec paresse, encore fatiguée de la veille. Les muscles m’en parlent encore.

J’ai mon dernier rendez-vous professionnel. Nous faisons le bilan de mes recherches, de mes projets. Mon avenir est loin d’être tracé mais, j’ai des outils pour y parvenir. Le futur a le goût de l’incertitude malgré tout, je me sens apaisée. J’ai foi en mes capacités à me former, à apprendre. J’ai soif de découvrir de nouvelles facettes du monde. Je suis courageuse. Je vais devoir l’être encore plus.
Suite à ça, je passe une bonne partie de ma journée debout, à arpenter les rues. Portée par mes idées, j’en oublie mes sensations. Mes douleurs deviennent silencieuses. La météo est tempérée pour le mois de décembre, si bien que j’en ouvre ma veste. Mes pas se font de plus en plus lourds et maladroits. Je me déplace avec autant d’imprécisions que d’envies. Je commence à comprendre que je vais devoir faire un choix. C’est devenu habituel pour moi, de compter mes cuillères (théorie des cuillères). Je suis entrain de puiser dans les maigres ressources d’énergie que j’ai à disposition. Je songe au yoga et à quel point, après toute cette marche, je ne pourrais pas pratiquer comme je l’entends. Je tente de rester positive mais aussi réaliste. C’est un équilibre périlleux.
En rentrant, je sais que le repos m’appelle. J’ai peur de trop me reposer et de ne plus être capable de bouger par la suite. Je peine à tout lâcher. J’écris quelques lignes puis je m’arrête. Je ferme les yeux. Je les ouvre aussitôt.
Finalement, je décide de me lever et d’emballer mes paquets. Je consacre du temps à chacun d’entre eux afin de les emballer de papier et d’amour. Je suis assise au sol, sur un petit bloc. Mes jambes ont du mal à trouver leurs places. Je bouge énormément. Par moment, je prends le temps de m’étirer, comme je le ferais sur mon tapis. Après avoir accompli ma tâche, je remonte sur le canapé. Accomplie, je m’accorde enfin la détente.
Je m’endors.
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