Jour 49

Je ne peux m’en passer, jour après jour.

Lorsque j’ouvre les paupières, le soleil brille déjà. Il fait un pied de nez à l’hiver et impose sa douceur. Je m’installe sur le tapis de yoga, encore en pyjama.

Ce matin, je ressens les sessions des jours précédents, dans la fatigue de mes muscles. Mais ce n’est rien comparé à la confiance grandissante qui s’installe. Je n’ai plus l’appréhension du début. J’affronte mes difficultés avec indulgence et calme. Je les accueille sereinement. Je me transforme et je ne parle pas de mon physique. Ça vient de l’intérieur, les fondations sont solidement posées. La séance est revigorante et la voix d’Adriene est toujours aussi rassurante. Par moment, je me permets d’improviser et de trouver ce qui me fait du bien. C’est son Mojo. J’inspire et m’en inspire.

Puis, je file à la douche. Je décide de me laisser une heure de soins, dignes du spa. Je me concocte un masque pour les cheveux, un autre pour le visage. Par moment, je fredonne, je sourie. Je masse mes mains, mes pieds. Je soigne chaque centimètre de mon corps. Du sommet de mon crâne à mes orteils. En sortant de la salle de bain, je suis nouvelle. Ça fait un bien fou.

Puis, je me mets à écrire et je me sens prolifique. Je rattrape mes pensées passées et les retranscris. J’apprécie toujours ce moment introspectif où je passe en revue ce que je viens de vivre. J’ai l’opportunité de mesurer une seconde fois la chance que j’ai. C’est simplement enrichissant. J’encre de la pensée que le bonheur est à portée de main, à chaque instant.

L’après-midi, quelques rendez-vous et je passe beaucoup de temps debout. Mes jambes s’usent, doucement.

Le hasard fait que je suis au même endroit qu’hier, au bord du lac. Cette fois, je ne peux rester longtemps. Je profite des caresses ensoleillées et du ciel bleu. Il est encore plus dégagé. Les mouettes virevoltent au-dessus de ma tête, insouciantes. La couleur de l’eau est différente mais toujours froide et envoûtante. Les vagues se sont apaisées. Je vole ces quelques minutes et remplis un peu plus mon réservoir d’énergie.

Le soir, c’est le revirement de situation. Inévitable. La légèreté et l’insouciance laissent place aux douleurs. Lourdes de conséquences. Aucune position n’est confortable. La nuit s’annonce longue et tumultueuse. J’entoure mon corps de coussins, j’offre le plus de confort que je peux. Je regarde un film. Je ne ressens pas le sommeil tellement l’inconfort est grand. J’attends Morphée, patiemment. J’entame un second film. Puis j’entends au loin, des pas. Je vais m’installer dans mon lit et aussitôt que la couverture me recouvre, Morphée vient m’entourer de ses bras. Tout ne se passe jamais comme prévu et cette nuit est tumultueuse, car je me réveille à de multiples reprises. Pour passer le temps, je visualise de bons souvenirs. Je sais pertinemment qu’il faut simplement temporiser. Le soleil finit toujours par se lever.

Dans la nuit, les souvenirs sont ma lueur d’espoir. Ils m’empêche d’oublier que la vie est belle.

5 commentaires sur « Jour 49 »

    1. Merci pour ce commentaire, ça me touche beaucoup de savoir que tu apprécies. Ce challenge d’écriture m’apporte beaucoup!
      Je me réjouis de lire la suite de ta nouvelle !
      Merci en retard et bonne semaine !

      PS: Je t’ai tutoyé, c’est ok ? 😀

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