Jour 63 – Prendre son mal en patience

Photo de Josh Sorenson sur Pexels.com

Des sons métalliques de volets emportés par les bourrasques de vents ainsi que martelé par la pluie m’ont sorti du sommeil, en milieu de nuit. J’ai décidé de me lever afin d’aller jeter un oeil, à travers la fenêtre. A l’extérieur, c’est le déchaînement des éléments et quelque part, je suis contente d’avoir reçu cette invitation nocturne. Le spectacle est aussi terrifiant que captivant. J’en profite pour boire quelques gorgées d’eau et vais me recoucher, bercée par le vacarme.

Je ne sais pas combien de temps il s’est écoulé entre la tempête et la sonnerie de mon réveil. La seule certitude, c’est que j’aurais bien dormi un peu plus. Je sais que lorsque je suis épuisée, cela s’étale et mon corps demande du temps pour être à nouveau prêt à me suivre. Alors, avec indulgence, je me lève et vais faire ma tisane habituelle. Je peux tout de même noter que j’ai moins de douleurs que la veille, pour le moment.

Et partant de cette constatation, je me dirige sur mon tapis. C’est une séquence plutôt courte mais avec un enchaînement de postures plutôt rapide. J’apprécie le moment.

Ce matin, je dois déplacer des charges lourdes. Malgré que je sois aidée par l’un de mes proches, je ressors de ce moment complètement usée. Je tente de ne pas trop montrer que la douleur et la faiblesse prennent placent. J’admets que pendant une seconde, je me dis que je n’aurais pas dû faire ça, car désormais, je vais avoir du mal à utiliser mes mains pour la journée. Puis, je reprends ma pensée et la reformule. Je suis capable et veut tout vivre, quoi que ça m’en coûte. Je ne veux pas sans cesse que quelqu’un fasse à ma place alors que j’en suis capable. Surtout que parfois, ça me coûtera cher et d’autres fois, ça sera gratuit. Je veux continuer à expérimenter cette vie, si particulière soit-elle.

A midi, je prépare un truc rapide car je ne suis pas très inspirée. Je veux juste me nourrir.

Après ce repas, je vais étaler plusieurs tâches en plusieurs séquences. Je vais effectuer la vaisselle en plusieurs temps, puis m’asseoir ou me coucher. Je vais préparer une lettre importante, lentement, en réussissant à mon tromper sur l’enveloppe et à devoir recommencer. Je vais m’habiller avec nonchalance, pour aller poster la lettre en question. Et lorsqu’il va s’agir de passer la porte, une forte paresse va s’installer. Chaque pas, jusqu’à la boite jaune, en haut de la rue, va être pénible. Je vais les compter, je suis essoufflée, je laisse tomber.

De retour en lieu sûr, je décide de me préparer un bol de popcorn. Lorsque les grains se mettent à exploser dans la machine, la rapidité m’échappe. Je n’ai pas le temps de cligner des yeux que mon récipient est plein. Je m’installe avec mon maïs soufflé, et je dois admettre que ce moment est le rayon de soleil de ma journée. Il en faut peu pour être heureux, comme la chanson enfantine.

Peu avant que le soleil se couche, je réunis ce qu’il me reste d’énergie pour écrire. C’est compliqué, à l’image de ma journée mais je tiens le coup. Je ne veux rien oublier, des bons comme des mauvais moments. Ils sont tous riches, à leurs manières. Dans la complexité de ma vie, j’apprends à savourer le plus simple. Demain est un autre jour.

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