
Je me lève, à l’aube d’un nouveau jour et toutes les possibilités qui vont avec. La première chose qui me vient à l’esprit, c’est que j’ai besoin de me mouvoir, de prendre de l’air frais. Je ne saurais expliquer ce besoin, en sortant du lit. Alors sans chercher à comprendre, je m’habille et vais fouler le bitume. Il est tôt, le jour se lève à peine et dans la rue, les gens s’activent. En faisant le tour du quartier, j’observe toutes ces personnes qui s’empressent d’aller au travail, d’amener leurs enfants à l’école et ainsi de suite. Je savoure cette chance qui m’est donnée de pouvoir vivre auprès de mes besoins et de mes envies.
Je rentre chez moi, légère et prête à consommer mon énergie. Je commence par aller m’installer sur le tapis de yoga. Les pieds bien encrés dans le sol, je fais le vide et regarde en face de moi. Il fait plus clair désormais, par la fenêtre. Une épaisse brume maquille la vue. J’entame mes salutations au soleil, pensant peut-être pouvoir changer cette météo grisâtre. Puis, une fois satisfaite, j’enchaîne avec la séance d’Adriene. C’est une session pleine de douceur.
Aujourd’hui, j’aimerais énormément pouvoir remettre au clair mes écrits des jours passés. Et ainsi, je passe une bonne partie de la matinée à écrire. Je crois pouvoir dire que le chamboulement vécu cette semaine commence à se tasser. Je suis plus sereine avec cet idée de prendre un nouveau traitement, voulant faire ce qu’il y a de mieux pour moi ou en tout cas, essayer. Et l’heure tourne tellement vite pendant que mon esprit est occupé que je m’aperçois au dernier moment, que j’ai une séance avec ma thérapeute. J’enfile mes chaussures et m’y rends le plus rapidement que je le peux.
J’arrive juste à l’heure. La séance se déroule sans encombre.
En rentrant, mon estomac se fait entendre. J’ouvre mon frigo, sans grande inspiration. Je songe à un plat, puis un autre. Je ne suis pas très convaincue jusqu’au moment où me vient une idée alléchante et rapide (en plus!).
Je mange puis, cela fait plusieurs jours que j’aimerais changer un espace de rangement que j’ai dans mon salon. Me sentant pleine d’énergie, j’attaque en suivant mon plan initial. Je sors les tournevis et bricole mon intérieur avec ferveur. Par moment, je me trouve en difficultés et je suis tentée d’abandonner. Je me maudis d’avoir eu cette ambition. Puis, je prends de grandes inspirations et avec les expirations, j’expulse les pensées négatives. Doucement, je parviens à trouver des solutions aux problèmes se présentant. Je suis fière de moi. J’accomplis toutes les petites choses que je délaissais mais qui méritaient d’être faites. Comme pour prendre ma revanche sur les jours précédents, j’en fais le plus possible. En fin de journée, lorsque mon salon ressemble plus ou moins à ce que j’avais imaginé, je ressens la satisfaction d’en avoir été capable, toute seule. Je n’ai eu besoin que de moi-même, de temps et de persévérance.
Le soir, j’enfourne une belle lasagne faite maison et la déguste avec mes proches. Je me sens éreintée mais accomplie. Je m’endors, confiante.
Un commentaire sur « Jour 69 – La revanche »