Jour 91 – Météo clémente

Je me tire d’un rêve flou, motivée par l’appel du yoga.

J’ai l’envie profonde de me mouvoir. L’envie qui vient du centre de mon être. Alors, je m’installe sur mon tapis de yoga. Je centre mon attention sur ma respiration et commence par des étirements lents et doux. L’esprit est réveillé mais le corps a besoin de temps. Je lui offre la permission de le prendre. Après de longues minutes, je me sens enfin prête à passer à la vitesse supérieure. Je me lance dans une salutation au soleil, parfaitement synchronisée avec mon souffle. Je suis pleinement centrée et ainsi, je vais enchaîner plusieurs salutations à ce soleil qui brille déjà bien haut dans le ciel. Je prends quelques variations, ça et là. Je ne décide pas où est censée se terminer la séance. Je vois la fin lorsque mon corps la ressent. C’est suffisant.

Par la suite, je vais en cuisine, ranger en musique la vaisselle de la veille et préparer un petit-déjeuner coloré.

Je griffonne quelques mots et en début d’après-midi, je pars à l’aventure du dehors. Dix degrés se sont ajoutés à ceux de l’hiver. En plein week-end avec un temps pareil, près du lac, c’est la cohue.

Alors, j’arpentes les rues délaissées, les chemins abandonnés. Et pour mon envie de marcher, ils n’ont rien à envier aux lieux bondé. La beauté se cache dans les ombres, le bitume irrégulier et la joie de découvrir. Prendre le temps de lézarder sur un banc et attraper la vitamine D pendant que les jambes se repose. Un bonheur.

Même passé dix-sept heure, le soleil perdure et donne une sensation estivale, malgré tout, il est temps pour moi de rentrer.

Ce soir, je profite de la douceur de vivre auprès des miens.

C’est une douce journée qui tire à sa fin.

Jour 88 – Ça déménage ou presque!

Ce matin, je me réveille avec l’ambition des grands jours. La force et l’enthousiasme de profiter à fond ces prochaines heures. Comme une remise à nouveau. Je commence, comme toute bonne journée par du yoga.

Puis, j’ai pour projet de continuer ce que j’avance petit à petit depuis quelques temps. C’est-à-dire l’aménagement de mon lieu de vie. Je suis heureuse de mon chez-moi, mais j’ai le sens du détail, et peut-être un peu trop. Cependant, j’ai aussi le temps de repenser l’espace et de l’aménager du mieux possible. Le genre de détail que souvent, je me suis dit que ce serait mieux autrement, sans jamais agir.

Aujourd’hui est venu le jour d’agir. Je vais tenter une nouvelle disposition des meubles. Alors, sous l’effet de mes petits muscles, les meubles se mettent à danser. Les objets valsent d’une pièce à l’autre. Même la disposition des tableaux changent. Tout y passe. Et vu que j’y suis, je nettoie, on pourrait presque dire que je fais mon nettoyage de printemps, sans la saison. J’y passe la journée, sans vraiment voir le temps passer.

Ce n’est que lorsqu’il ne reste plus que la poubelle à sortir que je m’aperçois d’un détail. Le soleil s’en est allé et je n’ai pas pris le temps d’en profiter. Pour me consoler, la lune se montre. Et le ciel est décoré de teintes époustouflantes. Cette fois-ci, je saisis l’occasion d’observer ce ciel. Il peut paraître on ne peut plus banal pourtant, c’est suffisant pour remplir mon coeur de joie et m’aider à clôturer cette journée plus que productive.

Jour 87 – Des petits pas vers le bonheur

Sur mon balcon, une légère couche de neige persévère de la dernière tombée. L’émerveillement me gagne, lorsque j’aperçois les empreintes, sûrement celles d’un pigeon se promenant par-là.

Ce matin, le réveil sonne. Je me lève avec une paresse à rallonge et me recouche. Je regarde le temps et calcule combien je pourrais grappiller, pour rester le plus longtemps dans mon lit. J’étire et allonge chaque minute jusqu’au moment fatidique où il faut s’y mettre. Alors, avec lourdeur, je m’habille, me prépare, avale un petit truc et sors. La température glaciale des jours passés laisse enfin place à quelques degrés de plus. Je sens tout de suite la différence.

Ce matin, j’ai un rendez-vous médical.

En sortant du cabinet, je profite d’attraper cette magnifique vue.

Le rendez-vous m’a fatigué, j’ai besoin de me reposer. Alors, je prends le temps, encore.

Par la suite, je me motive à étudier le solfège. J’ai l’impression de faire des progrès chaque jours. Je termine par faire courir mes doigts sur le piano, en mélodie. Mon humeur studieuse me pousse a ranger ce qui à besoin de l’être, faire quelques paperasses puis, en récompense, je continue le jeu entamé la veille. L’enquête est vraiment passionnante, j’ai l’impression d’être dans la peau d’une enquêtrice au coeur d’un grand mystère.

Après le repas du soir, je regarde la flamme, une série complètement décalée et délirante. Les éclats de rires raisonnent dans l’obscurité du salon. Une journée s’achève, dans le bonheur, une fois de plus.