Jour 80 – La beauté du quotidien

En sortant du sommeil, première constatation du jour: mes yeux vont mieux. C’est un réel soulagement.

Je me lève, le coeur léger et me dirige vers mon tapis de yoga. Quelques salutations au soleil s’enchaînent et je me sens plus apaisée et forte que jamais.

Je passe par la cuisine, me prépare mon habituel petit-déjeuner et ma tisane. J’ai tout pour bien commencer. Pendant que je mange, je songe aux possibilités qui s’offrent à moi. J’observe ce qui m’entoure en m’attardant sur l’horizon, par la fenêtre. Le ciel clair est balayé de nuage qui ne font pas long feu. Le vent souffle et siffle dans mes fenêtres. Le soleil, lui, joue à cache-cache. Puis, je sors de mon admiration pour la météo, rattrapée par des pensées du quotidien. Un brin de ménage s’impose.

Les conditions sont réunies, je me sens tonique et prête à accomplir des merveilles.

Alors, la magie des tâches du quotidien s’invite. Je fais la poussière, j’aspire, je range et j’épure. Chaque objet retrouve une place, une fonction. Ça brille, ça sent bon.

Vers midi, je m’aperçois que le chantier est titanesque et m’accorde une pause repas. Au même temps que je cuisine, je profite d’avancer le rangement et le nettoyage de la cuisine. Puis, la pause s’impose.

Dehors, la météo est toujours aussi alléchante, à tel point que je commence à me fixer un objectif. Plus vite je finis mon nettoyage, plus vite les rayons du soleil caresseront ma peau.

Alors, je me mets en marche et très vite je vois le bout. Je prends une douche finale, afin de me débarrasser de la poussière et me voilà prête à aller savourer l’extérieure.

Mon choix de balade ressemble aux autres jours. Le bord du lac, souvent depuis le même point de départ. Pourtant, le lieu a beau être le même, chaque promenade a une saveur différente. Aujourd’hui le temps est sec et froid. Malgré cela, les rayons du soleil réchauffe ma peau, à travers mes vêtements. Cependant, je cache consciencieusement mes mains dans mes poches, en lieu sûr.

La première chose qui m’attire vient d’en haut. Le ciel est encore plus beau que depuis ma fenêtre et le soleil trône dans au centre de ce spectacle.

Mes pas me guident au bout d’une large digue. J’ai l’impression que quelque chose s’y produit. Je me rapproche, toujours plus de l’eau.

Là, le vent s’intensifie et tente de me faire rebrousser chemin. Il est si puissant qu’il me balaierais presque d’un revers. Les yeux émerveillés, j’assiste au déchaînement de l’eau, puissant.

Je ne me risque pas à m’approcher plus du bord, tellement l’eau froide est menaçante. Je profite de la sensation du vent, de la musique de l’eau et me ressource.

Puis je reprends ma route, longeant la côte. Plus loin, les vagues témoignes d’un lac qui se voudrait mer, pour une journée.

Au loin, les montagnes entourant cette belle étendue d’eau douce s’admire les unes entre elles. C’est un défilé de beauté naturelle.

Ma balade s’achève, sur ce coin d’eau où les canards se réfugient, à l’abris des grosses vagues. Ils sont tous réunis, profitant du calme que la digue leur procure.

En arrivant à la maison, je me prépare un thé et vais m’installer pour écrire. Je suis heureuse de pouvoir poser les maux et les joies de la veille. Je mets mes idées aux clairs, jusqu’à ce que le soleil s’en aille.

J’achève cette journée, sur un film. Dans mon enfance, j’ai souvent regardé Le jardin secret, adapté du livre de Frances Hodgson Burnett. Et récemment, j’ai appris l’existence d’une nouvelle adaptation que je m’empresse de regarder, avec nostalgie. Il m’a porté et touché tout autant que lorsque j’étais petite et je suis heureuse de pouvoir le voir avec mon regard d’adulte. C’est une journée d’une douceur sans fin.