Jour 15

Hier, je n’avais ni la force, ni le courage, ni rien du tout pour l’écriture ou le yoga. Au même temps, pour arriver à mon bien-être, il me fallait vivre ces émotions et non les cacher sous une activité. C’était nécessaire.

Heureusement, après ce passage fort en émotions, je peux reprendre le cours normal de mon existence.

Le matin, comme d’habitude, je regarde par la fenêtre. Il a neigé. J’ai envie de mettre mon manteau et de me rendre dehors. Une pulsion digne de l’enfance. Malgré la température, ce duvet blanc m’inspire confiance.

Une amie m’accompagne dans cet élan. Nous nous rendons en forêt. Tout est blanc. Nombreux sont les promeneurs. Pourtant, le bruit est étouffé par cet isolant naturel. C’est magique. Chaque pas est révélateur de petits craquements. Les branches sont lourdement chargées. Par empathie et surtout pas jeu, nous secouons les rameaux. La neige s’envole et finit son chemin sur le sol, délivrant les arbres du poids. Nous évoluons avec douceur et assurance dans ce bois que nous ne connaissons pas.

C’est tellement féerique que j’en perds la notion du temps. Je suis encrée dans le présent et je n’en loupe pas une miette.

En rentrant, je me sens simplement heureuse.

Plus tard, je déroule mon tapis de yoga. Je respire avec aisance. L’air froid a nettoyé mes poumons et mon esprit. Je suis précise dans mes gestes et indulgente avec mon corps. La séance se termine et je me sens alignée.

Pour terminer cette magnifique journée, je prends le temps d’écrire. Les mots viennent aisément et s’enchaînent. Je ressens les bienfaits de l’entraînement quotidien. Je constate que composer des textes rentre dans mon quotidien. C’est subtil et encourageant.

Il fait nuit lorsque je m’assoupis avec béatitude.