Psssst !

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Aux dernières nouvelles, mon temps était pris entre ma grosse boule de poils blancs, mes projets professionnels et ma santé. L’envie de lire et d’écrire étaient sur pause, me laissant ainsi l’opportunité de me gorger d’expériences nouvelles, de mots et d’idées à retranscrire plus tard.

Le temps de vivre légèrement, de me laisser porter.

Et puis tout s’est accéléré.

J’ai trouvé un emploi et avant que vous sautiez de joie pour moi, je dois dire tout ce que j’en penses.

J’ai arrêté un métier que j’aimais, j’ai quitté un secteur dans lequel je me sentais à mon aise. Et tout ça, à contre-coeur, à cause de ma santé. Peut-être qu’un jour je pourrais dire que c’est grâce à elle mais j’en suis encore loin. Pour l’instant, j’ai vécu un déchirement professionnel que j’ai pansé tant bien que mal. Et je sais que dans la globalité, la suite des choses pour que je retrouve une vie stable, je dois refaire une formation afin d’avoir un titre qui me permettra de trouver un emploi. Malheureusement, mes contraintes physiques m’empêchent de trouver le premier petit boulot venu, car c’est souvent trop physique.

Alors bon, j’ai mûri des idées réalistes afin de retrouver ma place dans le monde du travail. J’ai l’impression d’avoir fait un bond en arrière, retour à mon jeune âge où j’étais assaillie de questions sur l’avenir. Sauf que cette fois, il y a la complexité de trouver ce que je veux faire, ce que je peux faire physiquement et ce qui est possible de faire. Le tout en un métier. Et ça, c’est un peu contraignant mais heureusement, je suis une adulte (enfin, je crois, mais c’est un autre débat) et je dois croire en mes capacités. Parce que je dois avouer que ça me semble aussi lointain et compliqué que lorsque j’étais ado. Je m’imaginais déjà avec les bancs de l’école bien derrière moi! Qu’est-ce que je me suis fourré le doigt dans l’oeil! Bon bref, je sais que je vais finir par me former mais dans l’organisation, c’est pas pour tout de suite, je dois patienter une année.

Bon et du coup, en attendant, il faut bien trouver quelque chose pour vivre. J’ai beaucoup hésité à employer le mot survivre. À vous de choisir, même si plus j’y pense, plus je crois que survivre est le mot que je choisirais dans ce cas-ci.

J’ai commencé mes recherches, à gauche, à droite, vaguement convaincue. Mon médecin a établit une liste de restrictions mais dans la globalité, il me fallait un job de bureau. Ne plus porter de charges, ne plus rester debout, ne plus se déplacer toute la journée. Difficile de convaincre un quelconque employeur de m’embaucher, même sans parler de ma santé, dans un job où je n’ai ni expérience, ni diplôme. Et finalement, j’ai tout de même trouvé, malgré tout et sans que je m’y attende finalement. Alors, c’est loin d’être le travail dont je rêve, mais ça rentre dans les cases de ce qui à priori, devrait m’aller. Enfin, ça c’est dans le plan. Avec mon médecin, nous avons estimé que je pourrais travailler à 100% mais dans la réalité des faits, ni lui, ni moi ne pouvons savoir si je vais réussir à gérer tout ça.

Et c’est ça, exactement ça qui me fait mourir de trouille.

Je suis au début d’une nouvelle aventure et elle m’effraie. Je ne doute pas forcément de mes capacités en tant que telles mais plutôt, je reste frileuse à l’idée d’être trop confiante. J’ai peur que comme avec mon emploi précèdent, ma santé me joue à nouveau des tours et que je m’écroule, encore une fois. J’ai l’impression d’être un château de carte en plein air. Tout peut arriver, à n’importe quel instant.

J’ai envie d’être optimiste et de me dire que c’est une nouvelle page qui commence mais je bloque. Je ne peux m’empêcher de ressasser ce que j’ai vécu. Ces journées où je rentrais du travail épuisée et où je m’effondrais dans ma cuisine, le ventre vide mais n’arrivant plus à tenir debout pour me préparer à manger. Je me souviens comme ma tête était pleine d’hurlements de douleurs que je ne savais pas gérer. Je sais aussi qu’à cette époque je n’avais pas de traitement de fond, que je ne savais pas de quoi je souffrais. Alors je comprends que je ne peux pas comparer cette période. Je sais que l’histoire ne se répète pas nécessairement à chaque fois, mais tout de même. Je garde cette boule au ventre. J’ai peur de me rétamer et je crois que c’est humain.

Alors même si aujourd’hui, j’ai des outils pour vivre avec mes maladies, même si aujourd’hui, j’ai repris du poil de la bête et quand bien même, j’ai soif d’avancer. J’avance prudemment, pour me préserver. J’essaie de ne pas avoir trop d’attente sur ce corps. Si j’arrive à assumer le travail à temps plein, ce sera une victoire. Et si c’est le contraire et bien je saurais que j’ai besoin de limiter mon temps.

Dans mon dernier emploi, j’ai eu tellement de mal à lâcher, car j’étais passionnée que je me suis épuisée. Même à la limite de l’incapacité à marcher, je mettais des stratégies en place pour m’y rendre. Je donnais toujours plus, je souffrais toujours plus et je retiens qu’il m’a fallut des mois et des mois pour remonter un bout de la pente. Alors ce qui est sûr, c’est que cette fois-ci, je ne pousserais pas. Oui, je ferais les efforts car il va en falloir pour se lever, les jours où les symptômes seront plus forts mais je n’irais plus au-delà du raisonnable. Je ne souhaite pas que l’histoire se répète.

Il y a aussi le fait que mon futur employeur ne sait pas d’où je viens. Durant l’entretien d’embauche, je ne savais vraiment pas où me mettre, je ne savais pas quoi dire concernant le blanc dans mon cv. Normalement, si j’avais suivi mes valeurs qui prônent la transparence et la sincérité, j’aurais évoqué que j’avais des soucis de santé, toujours actuels et me forçant à réinventé ma vie professionnelle. Sauf que dans la vraie vie, dire qu’on est malade, ça fait peur aux patrons. Forcément, lui, il souhaite engager le meilleur parti possible. Il veut un employé sur qui il peut compter. Il ne souhaite pas qu’un beau matin, son employé ne puisse plus venir travailler, sans prévenir. Alors même si ce job ne me faisait pas de l’oeil, je ne voulais pas gâcher mes chances de gagner de quoi payer mes prochaines factures. Alors je suis restée vague, prônant mon meilleur sourire, disant que j’allais bien.

Et au fond, en ce moment, je ne vais pas si mal. Mais l’incertitude fait entièrement partie de ma vie et je trouve dommage de devoir le cacher. J’ai l’impression d’avoir menti. Et encore pire, désormais, je vais devoir jouer un double jeu.

Avec mon ancienne directrice, nous étions très transparentes. Elle savait tout de ma situation et mes collègues aussi. C’était une chance unique et je la mesure pleinement. Et je regrette d’autant plus de ne plus être faites pour travailler parmi eux.

Parce que non seulement j’ai le sentiment d’avoir baratiné mon futur patron mais en plus, je suis à nouveau masquée. Je ne pourrais pas me sentir épanouie auprès de mes collègues ou de mes supérieurs. Je recommence une double vie où il y a la Lili, en apparence complètement valide, toujours souriante et de l’autre côté, il y a la Lili qui se rend presque chaque semaine chez le médecin, qui est fatiguée et qui a mal partout. Et c’est dur, je trouve, de séparer ma santé de ma vie globale. Certes, mes pathologies ne me définissent pas mais elles ont un impact concret sur ma vie. Les éluder, ce sera cacher une grosse partie de ma vie quotidienne sous le tapis. Et j’espère tellement réussir à caser mes rendez-vous médicaux sans déranger mon emploi mais je sais déjà que ça va me coûter en énergie. Courir d’un endroit à l’autre, se lever encore plus tôt. C’est aussi pour ça que j’ai peur du temps plein. C’est pas le samedi que je vais pouvoir aller faire mes prises de sang. C’est pas à 18h30, quand la journée de travail est terminée que je vais pouvoir m’y rendre non plus. Et maintenant que j’y pense, je redoute aussi de retomber dans ce cercle vicieux sans place pour les loisirs. Ce cercle où je suis tellement épuisée que j’enlève doucement tout ce que j’aime pour ne garder que l’essentiel pour vivre. Avoir un travail pour pouvoir manger, aller chez le médecin pour prendre soin de ma santé et me reposer pour pouvoir mieux recommencer.

Bref, vous l’aurez compris, je suis à l’aube d’une nouvelle aventure qui me fout la pétoche. Et je suis malgré tout heureuse d’avoir cette opportunité et j’espère que j’en tirerais le plus de positif possible. J’y vais avec retenue mais le coeur confiant.


Et autrement, je n’ai donc pas trop suivi tout ce qu’il s’est passé sur wordpress. J’espère que toi qui me lis, tu vas bien. Je crois que ça serait me mettre trop de pression que d’essayer de rattraper tous les articles que vous avez tous publiés. Néanmoins, sens toi libre de me partager dans les commentaires un article qui te tiens à coeur, que tu penses que je souhaiterais lire. J’apprécierais grandement!

Et j’ai une dernière nouvelle à te partager. Je reprends la publications des chapitres de Récit de vie. Il n’en reste plus beaucoup, ils sont presque tous prêts et je vais les publier régulièrement. J’espère que tu apprécieras toujours.

Je profite de te rappeler que je te remercie du temps que tu passes ici, ça signifie beaucoup pour moi.

Prends bien soin de toi!

Lili

Un peu brouillon

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Il est temps. Il est temps d’apposer les mots, sur cette page. Peut-être parce que ça fait gentiment six mois, que j’ai commencé ce blog. Peut-être parce qu’il faut que je fasse sortir ce qui se passe pour moi, ces derniers temps.

Je vais essayer de prendre une photo de ma vie, composée de mots.

Vous l’avez remarqué, si vous me suivez, ma cadence de publication a diminuée de plus en plus.

Il y a plusieurs raisons à cela.

Pour commencer, j’ai accueilli dans mon foyer un chiot. Une petite femelle, pleine d’énergie et d’amour. C’était un pari risqué, presque stressant pour moi. Dans mon enfance, j’ai grandi entourée d’animaux que ce soit des chiens, des oiseaux, des rongeurs et bien d’autres. Et toujours durant mon enfance, j’ai nourri une passion dévorante pour les chiens, en particuliers. Comme une promesse à la petite fille que j’étais, je savais qu’un jour, j’adopterais mon propre animal.

Je m’étais toujours imaginée que le jour où j’aurais un job stable, une bonne situation et tout i quanti, j’adopterais. Sauf que je me suis prise la réalité dans la figure. Lorsque la maladie a frappé à ma porte, en détruisant la carrière professionnelle que j’avais entamé, elle a balayé tout un chemin que je me traçais. Et j’avais la sensation que je devais attendre de reconstruire tellement de choses pour pouvoir prétendre à mon bonheur. Néanmoins, j’ai appris notamment par le bien de ce blog à savourer ce que je peux accomplir aujourd’hui. J’ai appris à arrêter d’attendre demain. Donc, il y a quelques mois, je me suis beaucoup questionnée. Est-ce raisonnable de prendre un animal alors que ma condition physique est aléatoire? Est-ce que je serais apte à lui offrir tout ce dont il a besoin, tout ce qu’il mérite? Serais-je suffisamment forte? Comment puis-je offrir une situation stable alors que la mienne est bancale?

Et j’ai vu sa photo, âgée de quelques mois. J’ai fondu. Mon entourage a fondu. Le pari était lancé. S’en est suivi une longue attente, car ma petite boule d’amour vient d’un pays étranger et pour que tout soit en règle, il a fallut du temps.

Et la voilà dans mon quotidien.

Mon quotidien, auparavant rythmé par mes besoins, mes envies. Guidée par mon instinct, pour me sentir bien. Et soudainement, je ne pense plus à moi mais à elle. Je ne vais pas vous cacher que les deux premières semaines ont été intenses. Mes douleurs ne se sont pas évanouies ou tamisées pour laisser place à ce nouvel être. Néanmoins, pour ces beaux yeux, je me découvre des ressources insoupçonnées. Je vais encore plus au delà de mes limites ou plutôt des limites fixées arbitrairement par la maladie. Elle me fait marcher et surtout courir, et même si j’ai mal, j’oublie. Moi qui raffole d’observation de la nature, c’est un enchantement de voir sa joie de poursuivre les bourdons. Elle m’enseigne la patience et la joie de rencontrer. Lorsque je me promène avec elle, elle adore faire les yeux doux aux passants. Et ainsi, je retrouve un peu de chaleur sociale par un sourire, une conversation, partagée dans la rue.

Désormais, je n’ai plus peur de mal faire. Je sais que c’était la bonne décision de l’adopter et que je ferais tout ce qu’il faut pour qu’elle soit heureuse. Je pense finalement qu’elle m’aide à prendre confiance en mes capacités, avec ce corps capricieux. Elle n’en a pas conscience mais je vois mon avenir plus sereinement. Elle me permet clairement de sortir le nez de mes problèmes.

Je n’aurais jamais envisagé qu’il se produirait tout ça. De base, je voulais simplement avoir un compagnon de route, un compagnon de forêt. Et elle est bien plus, du haut de ces cinq mois. Je peux déjà l’affirmer alors que ça ne fait même pas deux mois qu’elle est avec moi.

Et pour le confirmer, il y a les aléas de la vie. J’ai malheureusement eu des mauvaises nouvelles sur le plans de la santé et je suis surprise par la manière dont je les ai digéré. Elle m’a permis de faire un pas en arrière, de relativiser. Pourtant, je relativisais déjà beaucoup!

Elle a tout chamboulé. Toute ma routine s’est envolée et je construit désormais une nouvelle routine, avec elle dans le planning. C’est pour ça, cher lecteur, que tu ne me vois plus trop.

C’est aussi pour ça qu’il n’y a pas eu de plaisirs gustatifs du mois d’avril et probablement pas du mois de mai, je ne sais pas encore. J’ai consacré toute mon énergie dans cet accueil, dans les tâches de la vie quotidienne et dans le repos.

Parce que c’est vraiment pas de tout repos mais franchement, qu’est-ce que ça vaut le coup! Et encore, c’est un chiot donc elle dort beaucoup. Mais pendant qu’elle dort, je me repose.

Il y a aussi que depuis quelques temps, je consacre beaucoup d’énergie à pouvoir retourner dans le monde professionnel. Beaucoup d’administratif, énergivore. Et ça non plus, ce n’est pas de tout repos.

Et tu le sais, cher lecteur, je ne me force jamais à faire quelque chose. Alors je ne peux rien promettre concernant l’avenir du blog, pour les prochaines semaines. J’ai vraiment peu de temps pour lire ou écrire. Et même si les mots valsent dans ma tête, en ce moment, mon corps est ailleurs. Et je dois lui laisser cet échappée, si c’est son besoin.

La suite de récit de vie, arrive doucement mais sûrement. J’espère que ce n’est pas trop long ou redondant.

En attendant, j’espère que toi qui me lis, tu vas bien. J’espère que tu prends soin de toi.

Je te dis à bientôt.

Lili

Inattendu

Depuis plusieurs jours, j’ai envie d’emballer un pique-nique et d’enfiler mes baskets. Partir en vadrouille, avec un livre et passer du temps à marcher, dehors. Je ne parle pas d’une simple promenade quotidienne mais carrément d’une petite expédition. De ne pas réellement calculer l’itinéraire mais de savoir que je pars en dehors de mes chemins habituels. De prendre le temps de savourer l’air, mes pas et les paysages.

Ce matin, sortir du lit me paraît simple. Je vais m’installer sur mon tapis de yoga, comme bien souvent et je laisse mon corps et mon esprit s’éveiller en mouvement. La magie opère.

Je regarde par la fenêtre et malgré la grisaille, je le sens. C’est aujourd’hui que je pars en vadrouille.

Je prépare un petit repas, quelques biscuits et de l’eau. J’empaquette le tout dans mon sac à dos, avec ma liseuse et mes lunettes de soleil, sait-on jamais. Chaussures aux pieds, veste enfilée et c’est parti.

Je rejoins rapidement la gare car le début de mon périple se situe dans un village, non loin d’ici.

Mon guide, pour aujourd’hui, ce sera ce type de panneau.

Le premier d’une longue lignée!

Le départ se fait proche des habitations et très vite, le chemin s’éloigne. Il m’emmène dans les zig-zag du paysage, entourée de vignobles.

Je passe de petits hameaux en chemins étroits. Une vraie aventure dans ce décor dénué de gens. Les joies de pouvoir profiter d’une douce matinée, en semaine.

Et par moment, alors que mes muscles me demandent déjà ce qu’on fait là, je suis récompensée par une invitation à la pause.

Vous voyez ce bout de verdure, au fond à gauche de l’image? Mon objectif se trouve dans cette direction. Je compte aller au delà des dédales du panorama, déplier les reliefs aussi loin que je le pourrais. Je n’ai pas réellement décidé où se situe le point final, il n’a que peu de valeur à mes yeux. L’important, c’est le chemin et j’attendrais d’avoir été aussi loin que ma motivation me portera. Quand je serais arrivée, je le saurais.

Alors, j’avance.

D’un pas déterminé, j’évolue sur les sentiers déserts. Pendant près d’une heure, je suis seule. Je ne croise que très rarement des passants, allant dans la direction opposée. Le sentiment de liberté est grisant.

En arrivant dans les villages, le bonhomme continue ses précieuses indications. À un moment, il se dédouble et m’offre deux directions. Je m’arrête le temps de prendre la décision. C’est bon, je peux repartir. Je n’ai aucune certitude concernant le choix que je fais instinctivement, pourtant, je suis confiante.

Au dessus de moi, le ciel semble confiant.

Cela fait déjà deux heures que je suis partie et doucement, j’entends des clochettes se rapprocher, derrière moi. Le son se fait de plus en plus proche. Je finis par me retourner pour découvrir ce qui me suit. C’est un petit chien, suivit d’un second et en fin de marche, leur maître.

Voyant que je me retourne, il appelle ces compagnons et je lui rétorque qu’il n’y a pas de mal. J’ajoute qu’ils sont adorables. Et c’est ainsi que nous commençons à discuter. C’est un monsieur qui pourrait presque être mon père. Il paraît solaire et jovial, de ce que je me souviens. Pourtant, à l’heure où j’écris, c’était il y a trois jours. Je m’aperçois que je n’ai pas observé le physique de ce monsieur. Ce qui va suivre est au delà de nos corps et des apparences.

Nous marchons dans la même direction et sitôt qu’il a finit de me présenter ces deux boules de poils, il m’interroge. Il me demande jusqu’où je vais. Je lui réponds que pour le moment, je n’ai pas établi la destination finale. Je lui explique mon point de départ et il en fait de même. Très rapidement, nous passons un accord tacite d’avancer ensemble, en discutant. Nous parlons des paysages, des chiens et soudainement ça devient très profond. Je lui confie cette parenthèse de vie, que je traverse actuellement. Ça me fait étrange de me retrouver à lui dire qu’il y a un an, je ne pouvais plus marcher, alors que nous sommes dans une belle montée. Il est aussi surprit que je ne le suis. Je réalise au moment où je parle tout ce chemin parcouru. La claque.

Et encore plus surprenant, il traverse des événements similaires. Nous sommes deux inconnus, endommagés du monde, marchant pour se reconstruire, pour conquérir du sens et pour mieux repartir à la quête de l’avenir. Nous échangeons nos secrets, nos bobos et nos joies. C’est un moment hors du temps et je n’en prends conscience que lorsqu’il s’arrête à la hauteur d’une bifurcation. Il doit aller prendre le train, rentrer pour nourrir ces chiens. Nous échangeons nos prénoms, nous nous souhaitons une belle suite et au plaisir de peut-être se recroiser.

J’avance, en réalisant ce que je viens de vivre. La richesse de cet échange totalement inattendu et pourtant si merveilleux. J’ai le sourire plus large que jamais et doucement, je me dis qu’il est temps de faire une pause. J’ai besoin d’un moment pour digérer le bonheur de cette rencontre. J’avance encore quelques mètres, jusqu’à trouver l’endroit idéal, celui de mon repos et aussi de mon repas.

Je sors mon Thermos et profite de mon repas. Ma tête passe en boucle tous les mots échangés afin de n’en oublier aucun. Je suis tellement heureuse que nos routes se soient croisées. Toutes ces petites décisions prises d’instinct, me menant vers une rencontre si riche. Je suis comblée par ce cadeau de la vie. Cet encouragement muet à persévérer, à ne rien lâcher.

Le ventre plein, je reprends la route. Arrivée à ce stade, mes jambes sont un peu contrariées mais je sais désormais où la fin de mon périple sera et je dois tenir bon. J’occupe mon esprit en baladant mon regard. Il y a tant à regarder entre ce dédale de vignes à perte de vue…

Et le lac, dont je ne fais que de m’éloigner et de me rapprocher. Il y aussi les montagnes, un peu timides aujourd’hui, dont on devine les sommets blanchis. J’en prends plein la vue et ça me permet de ne pas focaliser sur mes douleurs grandissantes.

Je traverse un dernier village, m’engouffre dans celui-ci et à la clé, en passant sous un pont, je suis au bord de l’eau. Je ne l’avais pas vu venir celle-là. Je suis montée tellement haut que je ne m’attendais pas à mettre mes pieds dans l’eau.

Je m’installe, au soleil afin de profiter de cette superbe récompense. Le temps est meilleur que lorsque je suis partie et je me sens fière d’être arrivée jusque-là. Ce matin, je gardais en tête de pouvoir m’arrêter à tout moment, comme si je n’étais pas sûre d’en être capable. J’apprécie le sentiment de m’être prouvé le contraire. bien avant cet endroit.

Avec ma fière acolyte, j’ai nommé, mon ombre.

Intérieurement, je suis comblée cependant, physiquement, il est temps pour moi de rentrer me reposer. Dans le train, je fais le bilan de cette aventure. Je pèse le poids de l’inattendu et conclu qu’il est inestimable. Je sais pertinemment que j’ai peut-être dépassé mes limites physiques et que j’en paierais les conséquences. Néanmoins, pour une telle avalanche de bonheur, je veux bien subir les retombées pendant des jours s’il le faut, au moins, je n’oublierais pas cette magnifique journée.

Allons en balade

Je vous emmène avec moi, au fil d’une de mes récentes balades, autour d’un petit lac dans le jura vaudois.

Ça commence par une flèche jaune, la première d’une longue suite. Derrière la végétation, je devine l’eau. C’est une journée venteuse, où j’aurais du mettre un bonnet, tellement le vent est coupant.

Je tente de m’approcher mais le bord est protégé naturellement. La nature sait préserver ses merveilles.

Plus loin, de petites embarcations attendent sagement qu’on les emprunte.

Le vent fait son travail et balaie le ciel afin que je puisse réchauffer mes joues. En suivant le chemin, mes pas s’éloignent de la berge pendant encore quelques mètres.

Le paysage est plus beau que dans mes rêves. J’apprécie la couleur des sapins, la nudité des arbres et les petites cabanes cachées dans les bois. Le tout, sous l’oeil bienveillant de ce lac.

À un moment, sur ma droite, une gigantesque paroi rocheuse fait son apparition. Je m’arrête le temps d’observer les détails. Le froid me secoue, pour que j’avance. Autrement, j’aurais pu passer l’après-midi à contempler les rochers.

Le soleil fait se fait manger par les nuages tandis que j’atteinds le village.

Le lac s’éloigne derrière moi et je repars, comme je suis venue, a une nuance près. Je me sens légère, ressourcée et simplement heureuse. C’est fou, la nature.

Lettre à toi

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C’est en rédigeant mon article sur mes plaisirs gustatifs du mois de février que j’ai ressenti le besoin de mettre bout à bout quelques mots concernant ce rapport si étrange que j’entretiens à la nourriture.

En faisant le bilan du mois écoulé, j’éprouve un sentiment contradictoire. Je suis non seulement heureuse d’avoir continuer à accorder une grande importance à me nourrir mais d’autant plus que je n’ai pas été aidée. La vérité, c’est que j’ai passé la moitié du mois malade et qu’à l’heure actuelle, ce n’est pas fini. Ayant une maladie touchant mon système digestif, cela faisait plusieurs mois que j’étais dans une phase plutôt stable. Février aura troqué la stabilité contre des nausées à la journée, des pertes d’appétit infinies et le ventre qui se tort à en pleurer. Par moment, je n’ai envie de rien avaler, le ventre tellement gonflé puis la seconde d’après, il me crie famine pourtant, tout me dégoute. Les crises sont devenues tellement discrètes ces derniers mois que j’avais oublié à quel point elles ont le pouvoir de gâcher mon quotidien, allant jusqu’à me réveiller la nuit.

Alors, chère maladie, promis, je sais que tu es là et je ne minimise pas tes capacités. Pouvons-nous retrouver un équilibre, il nous allait si bien, ne te souviens-tu pas? À l’heure où j’écris, je suis dégoutée par mes propres assiettes, tellement tu es sournoise. Car lorsque tu te déclenches, je perds l’envie de manger, pire même la nourriture me dégoute et m’effraie. Je ne sais plus comment nourrir ce corps qui rejette n’importe quel aliment que je lui offre. Je culpabilise à chaque bouchée pourtant nécessaire à ma survie. Tu conditionnes mon esprit à associer la nourriture à de la souffrance et ça, ce n’est pas correct de ta part.

Ce mois-ci, marqué par ton grand retour, j’ai décidé, malgré tes nombreux cris, de faire la sourde oreille. J’ai tenté de te faire taire en te montrant que mes choix alimentaires ne changeait rien à tes manifestations. Et j’avoue que tu sais te montrer aussi têtue que moi. Cependant, en continuant à me nourrir, à manger ce qu’il me plaît et même simplement en continuant à manger tout court, je tiens à te montrer que la responsable de tout ça, ce n’est pas moi. Je ne crée pas ce déséquilibre par mes choix, mes envies ou que sais-je. C’est toi, ma chère maladie qui me couvre de ton fléau et je t’accepte. J’attendrais patiemment que t’apaises à nouveau, qu’en mars peut-être ça ne soit qu’un mauvais souvenir. Je ferais ce qu’il faut pour ne pas entacher cette belle relation alimentaire que j’ai tenté de construire, sous prétexte que tu existes.

Par le passé, je trouve que tu as suffisamment guidé mes choix et ils ne m’ont pas été bénéfiques. À une certaine époque, tu m’as rendue tellement malade que je mangeais avec la peur des aliments. Je catégorisais les aliments en fonction des souffrances que je pensais qu’ils déclenchaient. Et toi, tapie dans l’ombre, tu te frottais les mains. Tu as pourri ma relation à la nourriture mais c’est du passé car aujourd’hui, j’ai compris ton jeu. Alors, ce n’est pas grave. Tu peux envoyer les symptômes, je les attends sagement mais saches une chose: je continuerais à manger comme je l’entends, sans diaboliser aucune bouchée. Lorsque je me recroquevillerais, en attendant que les salves se calment, je ne remettrais pas le contenu de mon assiette en compte car la seule responsable, c’est toi. Et je ne t’en veux pas. Au fond, tu fais parti de moi et tout ce que je souhaite, c’est continuer à apprendre à vivre avec toi et toutes nos colocataires. D’ailleurs, si vous pouviez vous coordonner, j’apprécierais mais j’en demande peut-être trop.

Je t’envoie toute ma tendresse, pour que tu t’apaises. Prends soin de toi, ça m’aidera aussi.

La nature

Ces derniers jours, alors que ma joie de vivre était en berne, la météo s’est adoucie. Et au fil de mes sorties, la nature s’est mise à me sourire pour me montrer les prémices des merveilles du printemps. Je me suis donc laisser porter, pour vivre différentes expériences.

Dans la forêt, j’ai trouvé un abris où me réfugier et écouter le chant des oiseaux. J’avais besoin de ça, sans le savoir.

Un autre jour, j’ai vu que les bourgeons se sont mis à éclore, un à un. J’ai observé les couleurs vives avec un oeil créatif. Toutes ces teintes m’ont donné envie de peindre. Affaire à suivre.

Au bord du lac, je me suis mise en maillot de bain et malgré les cinq degrés de l’eau, je me suis baignée la moitié du corps. Mes douleurs dans les jambes, plutôt fortes ces derniers jours, se sont apaisées. Figée par la température. Le plus surprenant dans cette tentative de baignade, en plein hiver, c’est qu’une fois en maillot de bain, je n’ai pas senti le froid. Pas une seconde. Pied nu, sur le métal et pourtant, je n’ai pas eu un seul frisson. La prochaine fois, c’est promis je me baignerais jusqu’au cou mais pour cette fois, la taille c’était suffisant.

Lors d’une de mes balades, j’ai beaucoup été attirée par les arbres. Gigantesques, majestueux et sages. Malgré qu’ils soient là depuis toujours, je ne me lasse jamais de les admirer mais qu’en est-il d’eux? Ils nous observent, nous regardent aller et venir. Et ce depuis bien longtemps. J’imagine soudainement être une toute petite fille gambadant sous l’oeil attentif de mes parents, à l’ombre de ces même arbres près desquels je marche couramment. En ont-ils parfois marre de nous voir? Se lassent-t-ils de nous? Un tas de pensées fascinantes, absurdes et nostalgiques m’envahissent.

Le meilleur moment de ma semaine a été lorsque j’ai éprouvé une immense joie en voyant sur mon balcon puis en balade, que timidement, les jonquilles ont fait leur retour annuel. Je ne saurais expliquer pourquoi ce sont mes fleurs préférées et peut-être, il n’y aucune raison à cela. Je savoure leur beauté éphémère avec bonheur.

Alors, cette semaine avait débuté sur une humeur maussade mais je peux affirmer que grâce à la magie de la nature, j’ai retrouvé la joie d’être. Doucement, au rythme de mes pas, des respirations profondes et des mes yeux ébahis devant cette beauté si simple. Le plaisir à portée de mains.

Les doutes

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Ils m’envahissent.

Pourtant, j’ai su remplir mon quotidien comme un royaume de mille trésors. Et malgré tous mes efforts, je dois parfois admettre que les remparts de la forteresse s’inclinent pour laisser passer les doutes. J’aimerais pouvoir dire en boucle que tout va toujours bien et que la vie est belle. Et pourtant, je suis bien placée pour savoir que la vie, ce n’est pas que des hauts, mais voilà, il faut l’admettre, j’ai un passage à vide.

Un de ces passages où mon avenir incertain m’angoisse. Un avenir où je ne veux pas me dessiner. Un avenir où j’ai la sensation de n’avoir de place nulle part. Et malgré que c’est tout à fait normal d’avoir le moral dans les chaussettes par moment, ça me fait sacrément chier. Personne n’a envie de traverser tout un tas d’émotions négatives et décourageantes. J’ai pas envie d’être rincée par la tempête. Comme bien souvent, je n’ai pas le choix.

Alors, je sors tous mes outils pour tenter de duper le mauvais temps. Je commence par recentrer mes pensées, mon souffle et mes gestes. Je me force à manger, car je sais que ça m’aidera d’avoir de l’énergie, même si au fond, j’ai pas envie de vivre ce moment de déprime. J’enfile mes baskets et marche d’un pas pressé, ignorant les douleurs et les difficultés. Je ne m’arrête que lorsque ma tête se met à tourner et mes jambes à trembler. Je m’asseye sur ce tronc d’arbre, dans cette forêt vide. Ou c’est moi qui suis vide, je ne sais plus tellement. Le temps m’observe longuement, dans cette inertie, comme si je m’enfonçais dans la verdure. J’écoute de la musique, pour distraire mes neurones. Je pleure, pour évacuer ce trop plein, pour émettre un son d’appel à l’aide. Je me lave, pour me rincer de tout chagrin, le coeur lourd, la tête vide. Je me distrais par la lecture. Et parfois, je relis la même phrase à plusieurs reprises, plongée dans mes tourments, Je m’endors, avec l’espoir que demain sera meilleur et m’accroche à ce que je sais.

Je sais que la vie vaut d’être vécue, malgré les douleurs, les difficultés et les incertitudes. Je sais que mon énergie positive m’animera à nouveau et que je continuerais à me battre. Cependant, pour une fois, je dois me permettre d’être humaine. Ce n’est pas humain de traverser tant d’épreuves sans broncher. Alors aujourd’hui, non ça ne va pas trop mais ça fait parti du jeu. Et promis, j’y jouerais jusqu’à la dernière partie.

Posons les mots

Cette nuit laisse un goût désagréable. Réveillée par des douleurs après quatre minces heures de sommeil. Le défi a été de réussir à trouver un oasis d’apaisement, de m’y plonger et de retrouver le sommeil malgré les sensations douloureuses. Après deux heures d’éveil, je repars pour un temps avant de me lever définitivement.

L’état est instable mais il faut composer avec.

Je prends le temps d’émerger, d’offrir une tisane et un petit déjeuner à ce corps malmené. La séance de yoga est reportée à plus tard.

Avant que la foule ne s’amasse, je profite d’aller observer l’eau clair et de prendre quelques rayons de soleil.

En rentrant, je prends le temps d’écrire et je me dis qu’il est peut-être temps de poser certains mots. Depuis le début de mon blog, il s’en est passé des choses. Avoir ce lieu d’expression quotidien m’a permis de me structurer chaque jour, pour me reconstruire, dans ce passage tumultueux de vie. En me prenant ainsi par la main, j’ai construis un quotidien qui me ressemble. Ponctué de yoga, d’observation, de marche, d’écriture et de bienveillance à mon encontre. Grace à ce blog, j’ai eu la chance de rencontrer de superbes personnes, d’enrichir mes horizons et j’en suis ravie. J’ai redécouvert plein d’aspects de ma personnalité que j’avais oublié et j’ai gagné beaucoup de confiance face à ce corps capricieux. En commençant ce blog, je m’étais faite une promesse sans forcément calculer l’avenir. Comme pour beaucoup de mes choix, je ne décide jamais à l’avance où doit être le point final, en général, il se révèle par lui-même.

Alors non, je ne souhaite pas arrêter ce blog. Ce n’est pas mon but, je pense qu’il fait partie intégrante de cet équilibre quotidien. Cependant, ces derniers jours, et je pense que ça se ressent, c’est différent. Je ne pense pas avoir besoin d’une pause mais d’un rythme d’écriture différent. Je ne sais pas encore comment cela va se goupiller mais ce que je sais, c’est que ça va changer. Je n’ai plus besoin de compter les jours de ma nouvelle vie. Ce nouveau départ pris il y a plus de trois mois, m’offre une vie remplie de joie, de belles activités diverses et variées. J’ai toujours su faire preuve de souplesse dans mes actions et je viens désormais assouplir un peu mon rythme de publication. Enfin, je ne suis certaine de rien. Ce qui est certain, c’est que je vais continuer à écrire que ce soit ici ou dans mes projets personnels. Je vais continuer à partager mes pulsions de vie cependant, je ne veux juste plus décider quand.

Les mots sont posés et je peux désormais aller me reposer.

Jour 91 – Météo clémente

Je me tire d’un rêve flou, motivée par l’appel du yoga.

J’ai l’envie profonde de me mouvoir. L’envie qui vient du centre de mon être. Alors, je m’installe sur mon tapis de yoga. Je centre mon attention sur ma respiration et commence par des étirements lents et doux. L’esprit est réveillé mais le corps a besoin de temps. Je lui offre la permission de le prendre. Après de longues minutes, je me sens enfin prête à passer à la vitesse supérieure. Je me lance dans une salutation au soleil, parfaitement synchronisée avec mon souffle. Je suis pleinement centrée et ainsi, je vais enchaîner plusieurs salutations à ce soleil qui brille déjà bien haut dans le ciel. Je prends quelques variations, ça et là. Je ne décide pas où est censée se terminer la séance. Je vois la fin lorsque mon corps la ressent. C’est suffisant.

Par la suite, je vais en cuisine, ranger en musique la vaisselle de la veille et préparer un petit-déjeuner coloré.

Je griffonne quelques mots et en début d’après-midi, je pars à l’aventure du dehors. Dix degrés se sont ajoutés à ceux de l’hiver. En plein week-end avec un temps pareil, près du lac, c’est la cohue.

Alors, j’arpentes les rues délaissées, les chemins abandonnés. Et pour mon envie de marcher, ils n’ont rien à envier aux lieux bondé. La beauté se cache dans les ombres, le bitume irrégulier et la joie de découvrir. Prendre le temps de lézarder sur un banc et attraper la vitamine D pendant que les jambes se repose. Un bonheur.

Même passé dix-sept heure, le soleil perdure et donne une sensation estivale, malgré tout, il est temps pour moi de rentrer.

Ce soir, je profite de la douceur de vivre auprès des miens.

C’est une douce journée qui tire à sa fin.

Jour 90 – Mots en bernes

C’est une journée du quotidien. Humeur joyeuse et bon repas. Odeur de lessive et de gaufre. Moments avec des être chers et rêverie d’avenir. Simplicité de vivre, de rire et de bouger. Les douleurs en sourdine, la marche près du lac. Le soleil brille à m’en faire plisser les yeux. Un brin d’écriture, minuscule et du yoga pour étirer mes pensées.

Et un cliché pour résumé cette douce journée.